Les positions (shiseï).
Il existe des
positions dites naturelles et d'autres dites de
défenses.
Shizen-hontaï.
Position naturelle
debout pieds écartés comme la largeur
des épaules. Les articulations ne doivent
pas être rigides.
Migi-shizentaï.
Position naturelle à droite (pied droit
un peu avancé).
Hidari-shizentaï.
Position naturelle à gauche (pied gauche
un peu avancé).
Jigo-hontaï.
Position défensive
en fléchissant les articulations, on abaisse
son centre de gravité en sortant le ventre
vers l'avant (hara).
Migi-jigotaï.
Position défensive droite (pied droit plus
avancé).
Hidari-jigotaï.
Position défensive gauche (pied gauche
plus avancé).
Les déplacements (shintaï).
Il
existe deux types de marche.
Ayumi-ashi.
La marche normale.
C'est une marche avec pas alternés comme
la marche naturelle de Monsieur tout le monde.
Tsugi-ashi.
Les pas chassés.
C'est une marche avec pas glissés, la jambe
arrière suit le déplacement de la
jambe avant mais sans jamais la dépasser.
Durant l'exécution technique, tori utilise
constamment les taï-sabaki. On entend souvent
par ce terme la rotation du corps.
Mais ce mot est beaucoup plus large puisqu'il
désigne tous les mouvements du corps que
fait tori pendant sa technique.
Les saisies.
Les saisies sont appelées kumi-kata en
japonais.
Il existe des kumi-kata classiques et d'autres
plus libres.
La saisie à droite.
La main droite
de tori saisit le revers gauche de uke au niveau
de sa clavicule avec le pouce à l'intérieur
du judogi et les quatre doigts à l'extérieur.
La main gauche de tori saisit la manche de uke
à différents niveaux selon la technique
qu'il s'apprête à faire.
Attention !!!
La prise de manche est bien codifiée
puisque la prise pistolet et la prise avec les
doigts à l'intérieur de la manche
sont sanctionnées d'un shido pour saisies
illégales.
La saisie à gauche.
Elle consiste
tout simplement en un changement des positions
expliquées ci-dessus.
Les saisies plus libres sont plus souvent employées
en compétition car elles permettent l'utilisation
de techniques moins orthodoxes. On peut par exemple
saisir en croisant ou en ayant les deux mains
du même côté du kimono.
Attention !!!
Les règles
d'arbitrage stipulent que les saisies croisées
doivent être maintenues au maximum pendant
5 secondes sans attaquer sinon on est sanctionné
d'un shido (koka pour l'adversaire).
Les trois phases.
Les techniques, que se
soit en judo ou en jujitsu, se déroulent
en trois parties. Ces trois parties sont indissociables
dans la pratique mais peuvent être travaillées
séparément dans les exercices traditionnels
que nous avons vu auparavant.
Le tsukuri.
Il s'agit de la phase
de préparation préalable à
toutes les techniques. Tori va se placer en fonction
de la technique choisie, soit en provoquant cette
position, soit en sacrifiant son propre poids
de corps lors d'une technique de sacrifice.
Le kuzushi.
Il s'agit de la phase
de déséquilibre sur laquelle les
éducateurs se focalisent. Le but est de
placer le partenaire afin qu'il ne puisse plus
éviter la technique. Le déséquilibre
peut se faire dans huit directions (aussi bien
sur l'avant que sur l'arrière ou sur le
côté). Généralement,
les déséquilibres vers l'avant ont
pour but de placer tori sous le centre de gravité
de uke en élevant uke, alors que les déséquilibres
vers l'arrière ont pour but de fixer uke
dans le sol.
Le kake.
C'est bien sûr
la dernière phase de la technique. Elle
est préparée par les deux premières.
Suite à cette phase de projection, l'arbitre
va accorder ou pas un certain nombre de points
selon la maîtrise dont a fait preuve tori.
Il faut rechercher l'efficacité
des trois phases tsukuri / kuzushi / kake. A terme,
il faut essayer de rendre presque imperceptibles
les deux premières phases pour exploser
dans la dernière. Parfois, selon les techniques,
les deux premières phases peuvent changer
de position (le kuzushi passe avant le tsukuri).
Par contre, et je le répète, ces
phases sont présentes dans le judo debout
et au sol ; il en va de même pour le jujitsu.
|